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Sur un chantier, les ouvriers sont exposés à différents risques pouvant provoquer des accidents physiques légers et graves. C’est pour cette raison qu’il est obligatoire pour tous les intervenants d’un chantier de porter des équipements de protection individuelle. Ces matériels de sécurité protègent les différentes parties du corps (tête, yeux, mains, pieds, etc.) contre les effets des chocs qui pourraient survenir durant l’exercice de leurs fonctions.

Le casque fait partie des EPI obligatoires à porter sur un chantier. En effet, le nombre d’accidents de travail avec arrêts liés à un traumatisme représente plus de 4 % du total et 10 % des morts dans le milieu. Il est donc question d’un risque de fréquence mortelle élevée, qui doit être bien considéré et il est nécessaire de prévoir des équipements de sécurité adaptés à l’activité réalisée.

Pourquoi porter un casque de chantier ? Quelles sont les normes à prendre en compte pour choisir cet équipement ? Comment faire respecter le port de casque sur un chantier ? Explications…

La nécessité du port du casque sur un chantier

La tête est l’organe le plus complexe de l’organisme humain, mais également le plus délicat et le plus vulnérable. Sur un chantier, les ouvriers sont exposés à des risques multiples de blessures à la tête : matériels en saillie, travail sous des engins lourds, chutes d’objets, tuyaux et planches suspendus en hauteur, etc.

Lorsqu’on évoque les blessures à la tête, on pense généralement à une fracture du crâne ou encore à une commotion causée par un impact violent. Cependant, il existe des lésions sur cet organe qui ne sont pas prises en compte et qui ont pourtant des conséquences directes sur la santé des victimes. Il s’agit entre autres des lacérations, des contusions, des brûlures, etc.

D’après une étude réalisée en 2015 par le CTN (Comités Techniques Nationaux) sur les dangers professionnels des divers secteurs d’activités dans l’Hexagone, le taux d’accidents de travail avec des blessures à la tête et au cou dans le domaine du bâtiment et des travaux publics était de 8 %. Il est donc impératif d’évaluer et de prévenir tous les dangers encourus par la tête des ouvriers pour éviter les accidents et diminuer le nombre de lésions graves.

Selon l’article L4121-1 du Code du travail, « l’employeur a l’obligation de prendre les mesures adéquates pour assurer et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». De plus, conformément à l’article L421-3 « (…) compte tenu du type d’activités réalisées dans son établissement, il a l’obligation d’évaluer les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs (…). À la suite de cette évaluation, l’employeur procède à la mise en œuvre des actions de préventions ainsi que des méthodes de travail et de production assurant un meilleur niveau de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs ».

Ainsi, après avoir évalué tous les risques encourus par ces ouvriers, l’employeur a l’obligation de trouver la solution la plus adaptée. Avant d’équiper les travailleurs, il est essentiel de délimiter les lieux de travail avec des butoirs ainsi que des coins de protection. Non seulement ces équipements permettent d’éviter les chocs, mais ils signalent aussi le danger potentiel grâce à leurs couleurs (jaune et noir rayé). Pensez donc à les installer sur les matériels se trouvant en saillie, sur les angles et arêtes vives des appareils ainsi qu’à tous les endroits présentant un risque pour les employés.

Équipez ensuite vos ouvriers avec des casques de chantier afin de les protéger au maximum des risques de blessures à la tête.

Quels sont les différents types de casques de chantier ?

Sur un chantier, il est primordial de protéger au mieux sa tête. Le casque de chantier, encore appelé casque de sécurité ou de protection est un EPI qui permet d’assurer la sécurité des ouvriers contre les chocs, les collisions ou les chutes d’objets. L’employeur doit donc se procurer ce matériel auprès de spécialistes tels que FIP Center, le fournir aux travailleurs et les inciter à le porter pour se protéger efficacement.

casque chantier btp

Avant de vous présenter les différentes protections pouvant être utilisées pour sécuriser la tête sur un chantier, il est important de savoir de quoi cet élément est composé.

Composition d’un casque de chantier

Les éléments contenus dans le casque de sécurité sont :

  • la calotte : c’est la partie extérieure de l’équipement et elle est également appelée coque. Son rôle est de résister aux impacts extérieurs en déviant les objets qui tombent sur la tête de l’employé,
  • la jugulaire : c’est une sangle réglable qui est attachée sous le menton et qui maintient le casque sur la tête. Cet élément est obligatoire dès lors que les conditions de travail font que l’utilisateur peut perdre son casque sans pouvoir le récupérer aisément,
  • le harnais : ce composant du casque de chantier maintient et stabilise la calotte pour garder la protection en place tout en jouant le rôle d’amortisseur en cas de choc.

Le harnais est composé à son tour de 3 éléments : la coiffe, le tour de tête et le serre-nuque. La coiffe assure le confort et l’hygiène du casque tandis que le serre-nuque et le tour de tête garantissent l’ajustement optimal de l’EPI sur la tête.

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Les différents types de protections pour la tête

En fonction du type de chantier à réaliser et des dangers propres à chaque domaine d’activité, différentes protections de la tête sont proposées par les fabrications. Ces équipements vont des simples casquettes aux matériels complets comprenant un casque, une visière et des protections antibruit. Ainsi nous avons :

  • la casquette anti-heurts : principalement utilisée pour des chantiers courants comportant des risques réduits, la casquette anti-heurs répond à la norme EN NF 812 et doit être portée pour la réalisation de travaux courants. Cette protection est adaptée à la majorité des corps de métiers.

Conçue pour résister aux impacts légers, elle absorbe les chocs et évite les coupures superficielles. La plupart des modèles proposés sur le marché ont des LED intégrées et sont donc parfaits pour le travail dans les lieux non éclairés.

  • le casque de chantier basique : cette protection est le minimum obligatoire pour les travaux de construction. Elle est constituée d’une coque ou d’une calotte ainsi que d’une coiffe qui s’ajuste à la tête.

Le casque de protection basique est normé EN NF 397. Il est fabriqué pour résister aux impacts provoqués par la chute d’objets. Effectivement, la coque protège la tête de l’utilisateur contre l’objet, tandis que la coiffe se charge d’amortir le choc.

Cette protection peut être dotée d’une jugulaire ou non. Toutefois, il est préférable de choisir des modèles qui en possèdent, car il est question d’une option très utile. L’ouvrier doit l’attacher sous son menton pour que le casque ne bouge pas en cas de chute.

  • le casque de chantier haute performance : utile contre la chute d’objets et les risques de projection, cet équipement est déformable et doit respecter la norme EN NF 1402. Les performances de cette protection associée à la présence d’une jugulaire en font un EPI polyvalent.

Il protège l’utilisateur contre les impacts latéraux, mais également contre les risques liés à ses propres chutes. En fonction des modèles, d’autres performances sont également disponibles et sont généralement mentionnées par le concepteur : résistances aux matières en fusion, protection contre les composés chimiques, etc.

  • le casque d’électricien : cet équipement a les mêmes caractéristiques que le casque de chantier basique, à la seule différence qu’il offre une protection supplémentaire contre les arcs électriques. Néanmoins, il est important de souligner le fait qu’il existe plusieurs degrés de protection.

Ainsi, un casque d’électricien conforme à la norme EN NF 397 permet de protéger l’utilisateur contre un courant de 440 V sur une courte durée. Quant aux modèles normés EN NF 13087, ils supportent une brève exposition à un courant dont la tension s’élève jusqu’à 1000 V. Il est donc essentiel de choisir une résistance adaptée aux risques auxquels l’ouvrier est véritablement exposé.

  • le casque forestier : réservé aux travaux forestiers, d’élagage et de bûcheronnage, le casque forestier assure la protection de la tête de l’utilisateur, mais également de ses yeux et de ses oreilles.

Cette protection est régie par les normes EN NF 397 pour le casque, EN NF 1731 pour la visière et EN NF 352-1 pour la fonction antibruit. Aujourd’hui, certains modèles sont proposés sous la forme compacte. Ils sont plus pratiques, notamment pour l’activité d’élagage. Quant aux autres versions, elles peuvent être démontées.

Comment choisir le casque de protection ?

Pour choisir un casque de chantier, il est indispensable de tenir compte de plusieurs critères. En effet, vous devez vous poser plusieurs questions afin de sélectionner le modèle qui est vraiment adapté aux risques encourus par les ouvriers qui interviennent sur le chantier.

En premier lieu, il faudra analyser les conditions de travail des employés et évaluer tous les risques auxquels ils sont exposés. Les utilisateurs devront-ils travailler en hauteur ? Le risque électrique est-il présent ? Les ouvriers seront-ils exposés à des projections de métal en fusion ?

Tous les dangers encourus par les intervenants sur le chantier doivent être considérés. En fonction des risques et des conditions de travail, il faudra choisir des protections qui répondent aux normes en vigueur.

Ensuite, vous devez prendre en compte les accessoires fournis avec le casque de chantier. Pour une protection optimale, il est préférable de miser sur des modèles qui possèdent les accessoires tels que la jugulaire et le bandeau anti-sueur. Effectivement, tous les équipements ne sont pas dotés de la sangle de maintien. Quant au bandeau anti-sueur, il permet d’améliorer le confort de l’utilisateur et d’éviter que le casque glisse sous l’effet de la sueur.

Enfin, vous devez considérer le matériau utilisé pour la conception du casque de sécurité. Les casques de protection sont généralement conçus avec deux matières : le thermoplastique et le duroplastique.

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Un équipement thermoplastique est conçu dans une matière synthétique telle que le polyéthylène (PE) et le polymère (ABS). C’est le matériau le plus utilisé sur le marché, car il est léger et économique. Il convient aux casques utilisés dans des conditions normales sans chaleur extrême.

Un casque duroplastique est fabriqué dans une matière synthétique thermodurcissable sous haute pression comme le polyester renforcé avec de la fibre de verre ou le phénol textile. Il coûte plus cher et est plus lourd. Toutefois, il offre une meilleure résistance aux fortes températures. Un modèle en duroplastique est donc recommandé lors des opérations de soudure ou lorsque les chaleurs radiantes sont fortes.

Comment faire respecter le port du casque sur votre chantier ?

Pour que cette protection puisse bien jouer son rôle, il est important que vous vous assuriez du fait que vos ouvriers portent bien leurs casques lorsqu’ils se trouvent sur le chantier.

Installez donc des panneaux signalant le port des EPI obligatoires tels que le casque dans les zones à risque du site. Sur des plateformes spécialisées, vous trouverez des signalétiques avec les pictogrammes d’obligation qui rappelleront aux travailleurs de bien porter leurs casques de sécurité.

Vous avez également la possibilité de commander des panneaux d’obligation sur mesure avec votre logo et les consignes de votre choix. Pour ce faire, il suffit de sélectionner le professionnel qui réalisera vos panneaux et de lui soumettre votre projet. Certains spécialistes vous proposent même une visualisation en temps réel de votre commande avant la confirmation de votre acquisition.

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À quel moment faut-il remplacer un casque de chantier ?

Selon le matériau utilisé pour sa fabrication, un casque de chantier a une durée de vie déterminée. Il convient de noter que la durée de vie de cette protection commence à la date de production et non à la date d’acquisition. Par conséquent, tenez compte de la date de fabrication inscrite sur la calotte du casque pour respecter la date limite d’usage mentionnée par le concepteur dans le manuel d’emploi.

Changez également le casque de chantier lorsque celui-ci est fissuré ou fracturé, décoloré et que sa texture devient granuleuse. Ces modifications indiquent que le matériau est fragile et ne peut plus protéger l’utilisateur efficacement.

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