Les Français emploient moins de salariés à domicile. C’est en tout cas ce que tendent à prouver les chiffres publiés il y a quelques jours par la Fédération des particuliers employeurs de France (Fepem). Au quatrième trimestre 2016, la masse salariale de l’emploi à domicile a chuté de 0,4 %, confirmant les chiffres du début de l’année. Au total, sur l’année 2016, le repli atteint 0,3 %.
Le ménage, le jardinage et les assistantes maternelles sont les activités les plus touchées tout comme l’aide aux personnes âgées. La garde d’enfant à domicile vient néanmoins contrebalancer ces chiffres avec une augmentation de 2,1 % de la masse salariale qui traduit une hausse de 1,3 % du nombre d’heures déclarées ainsi qu’une augmentation de 0,8 % du taux de salaire horaire. Cela ne vient toutefois pas inverser une tendance générale qui court depuis quatorze trimestres consécutifs.
Une sur-réactivité des ménages
Selon la Fepem, ces chiffres marquent une forte réactivité des ménages face aux changements de fiscalité. En effet, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures économiques qui ont contribué à alourdir le coût du travail, avec notamment la suppression de quinze points d’allégements de charges et la fin de la déclaration au forfait. Toujours selon la fédération, les ménages réagissent à cette situation en licenciant leur employé ou en ne les déclarant pas.
Il faut cependant noter que le gouvernement a également pris plusieurs mesures fin 2015 pour enrayer ce phénomène. Il a d’une part accordé une réduction de cotisations employeur de 2 € pour chaque heure travaillée puis a étendu le crédit d’impôt lié à l’emploi à domicile pour un million de retraités.